Du 10 au 29 juin 2024
François Aubonnet et ses élèves
“Photographe professionnel, je propose des cours à la Maison des Arts depuis deux ans.
Les rendez-vous s’articulent autour de ce que chacun(e) souhaite aborder : équipement, technique, type et préférences de prises de vues, ambitions, envies, notions spécifiques…
Les cours sont donnés autant dans les murs de la Maison des Arts qu’à l’extérieur à raison d’un rendez-vous par mois.
Paysage, portrait, architecture, lifestyle, traitement d’images…. à travers les cours, je cherche à pointer la manière unique que chacun(e) de nous avons de regarder, de nous approprier le monde et d’être à l’aise avec son équipement.
En 2024, la communauté de communes des Versants d’Aime nous a renouvelé son soutien en proposant de créer une exposition. L’idée a séduit tout le monde et nous avons relevé le défi. Cela nous a permis d’aborder la photographie dans son entier, de l’idée au tirage, et l’exposition s’est préparée crescendo au fur et à mesure de l’année.
Il n’a pas été question d’une thématique spécifique de travail. J’ai préféré solliciter leur passion comme base de création. J’ai donc proposé à chacun(e) de travailler la photographie qui leur plaît et de proposer une série cohérente qui, en filigrane, les raconterait. Au tamis des sélections consécutives, nous avons fait émerger sept séries que nous sommes heureux de vous présenter.
Qu’elle soit à votre goût ou pas, aucune série n’est anodine.
Chacune d’elles esquisse un peu du monde tel qu’Aurore, Élise, Éric, Léo, Jean-Marc, Mathilde et Monique le voient. Et ce n’est pas rien.
La photographie nous raconte. Elle exprime avec ses propres règles nos intentions, nos attentions, nos préférences, cette manière unique que nous avons de regarder sans discontinuité, sans interruption. Regarder, c’est à la fois discriminer et à la fois choisir.
C’est chercher à ouvrir les yeux. Chercher le monde plus grand, plus vaste dans les petites choses et dans les grandes. Dans l’interaction avec l’autre, dans l’abandon.
La photographie, pour moi, c’est naviguer dans les deux sens du courant. C’est tout et son contraire, un grand mensonge et une fabuleuse vérité.
Mais derrière toutes les photos que l’on fait, si l’on est attentif il y chaque fois nous-même qui, dans un silence assourdissant, crions aux autres qui nous sommes.
Eux, ce grand monde, c’est par l’œilleton qu’ils vont à sa rencontre et, petit à petit, cela leur sculpte un grand cœur. Voici le regard de ces splendides graines de photographes que j’ai eu le plaisir d’accompagner cette année.“
François Aubonnet