L’EXPOSITION
Du 22 novembre au 24 janvier 2020
Monsieur Yoshizawa est éleveur.
Il a vu sa vie basculer le 11 mars 2011 lors de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Il a refusé d’être exproprié et d’abattre ses bêtes comme le demandait le gouvernement. Il a choisi de rester vivre dans la zone interdite pour nourrir ses têtes de bétail et leurs permettre d’avoir une fin de vie digne. Il a préféré se sacrifier pour elles et dit de lui-même qu’il est un Kamikaze.
Lorsqu’il a eu connaissance de l’histoire de Masami Yoshisawa, Yves Monnier a cherché à entrer en contact avec lui. Il a réalisé les premiers portraits de la série de ce qu’il pensait être à l’époque les vaches 187 de monsieur Yoshizawa en “piquant“ des images sur le blog de sa Fondation : “La Ferme de l’Espoir“.
Le problème c’est qu’en opérant de cette manière et ne connaissant pas les animaux de monsieur Yoshizawa, il a eu la crainte d’en oublier ou même de faire des doublons… Il a donc écrit à monsieur Yoshizawa en lui demandant s’il accepterait de faire pour lui un portrait de chacune de ses vaches à partir d’une notice que Yves Monnier lui a fait parvenir.
Aidé par une amie à lui, Sayuri Arima, photographe, M. Yoshizawa a accepté. Ils ont donc convenu qu’ils lui enverraient 1 à 2 portraits par semaine durant les 9 à 10 prochaines années afin que Yves Monnier puisse matérialiser la totalité des portraits de vaches qui se sont avérés être aujourd’hui en réalité plus de 350.
YVES MONNIER
Yves Monnier est un artiste qui bricole avec les mécanismes de la perception pour évoquer à la fois les pouvoirs et les croyances. Il matérialise des images appartenant à notre mémoire visuelle collective. Elles parlent de traumatismes, de chocs, de guerres, de révolutions, de changements climatiques, de migrations, de héros anonymes et résonnent différemment en chacun de nous.
À moins que quelque chose ou quelqu’un choisisse de l’entretenir, la durée de vie d’une image numérique est estimée entre 15 et 20 ans. Quels que soient son support de stockage, le monde dématérialisé reste prisonnier de la matière.
C’est ainsi qu’ont débuté ses expériences photographiques. Il substitue aux écrans qui les incarnent au quotidien, d’autres matériaux. Il applique couche après couche différents éléments issus du bâtiment, de l’artisanat, de l’industrie ou des beaux-arts, qui ont tous comme qualité commune d’être persistants dans l’environnement, polluant ou non, ils marquent le paysage durablement : béton, peinture à carrosserie ou de marquage, bitume, vitrificateur, or…
Il détourne des procédés tels que la gravure, le pochoir, la sérigraphie ou la découpe lazer. Il projette ces imageries du quotidien dans d’autres temporalités, millénaires, où s’ouvrent de nouvelles perspectives.
Il travaille avec le thème de la transmission, et notamment, des mémoires individuelles. A travers ses expérimentations, il interroge la légitimité des critères contemporains de conservation des formes et des fonctions de l’art. Il explore ainsi les frontières entre citation et usurpation, entre fabulation et détournement, entre conscient et inconscient, entre appropriation culturelle et historicisme, entre l’un et le multiple.
L’association LVMY a pour objet de permettre la réalisation, la promotion et la diffusion de la série d’œuvres originales “Les Vaches de Monsieur Yoshizawa“ de l’artiste Yves Monnier. En effet sur les 9 à 10 prochaines années, Yves Monnier projette de réaliser le portrait de chacune des vaches de Monsieur Masami Yoshizawa.
L’association “LVMY“ apporte différentes formes de soutiens à cette initiative :
- Les adhésions et les soutiens financiers versés à l’association permettent la faisabilité du projet à travers l’achat de matériel, la communication, la diffusion…
- La vente de reproductions d’œuvres atteint, elle, un double objectif : libérer le temps de travail nécessaire à l’artiste pour que ce projet existe et accroître la diffusion du projet.
Ce projet est en partenariat avec l’Association la “Ferme de L’Espoir“ de Monsieur Yoshizawa et la Photographe Sayuri Arima. La moitié des bénéfices des ventes des œuvres originales et des reproductions d’œuvres de la série “Les Vaches de Monsieur Yoshizawa“ est reversée à l’Association la “Ferme de L’Espoir“.
Entrée libre
Exposition ouverte du mardi au vendredi de 14h à 17h.
La Maison des Arts
7 rue de la Cachouriaz – 73210 Aime-La-Plagne
Tél. 04 79 55 21 57 – lamaisondesarts@versantsdaime.fr
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